vendredi 20 décembre 2013

Petite synthèse avant une nouvelle décennie


Petite synthèse avant une nouvelle décennie

 

 

 

C’est quoi ce bruit, je rêve ou pas, arf, non, c’est le réveil qui sonne, il est 7h du matin, faut que tu te lèves mon grand. Aller courage !

Quel jour on est ??? Mardi ? Mercredi ??? Je ne sais même plus, si ça y est, c’est Vendredi

Ah oui, j’ai quarante ans aujourd’hui, putain que ça passe vite !

Ça sent l’embrouille tout ça, je sens l’embuscade demain avec la famille, amis et les gosses.

Petite fête où va falloir faire l’étonné et faire bonne mine, Bon c’est clair, ça va rompre le quotidien. Avec un peu de chance, Maryse, ma femme sera de bonne constitution après la soirée !

Elle est très gentille et je l’aime, mais semble plus préoccupée par le devenir de l’acteur principal de sa série à l’eau de rose,que par le devenir de son couple, sans doute le fait que le mariage lui parait sécuritaire et inébranlable.

Tiens voilà le plus grand qui se lève avec moi, toujours dans les études à 19 ans, il ne sait pas ce qu’il veut faire, cela nous présage un bel avenir, si quelqu’un pouvait lui donner le déclic, qu’il trouve enfin sa voie.

Mais revenons à la petite fête de demain, qui sera là ??

Et bien, déjà ma femme, ma fille et mon fils, le petit ami actuel de ma fille sans doute,

Je dis actuel car ça change assez souvent, mais celui là  tiens bon. Dégaine très tendance, ça ne ressemble à pas grand-chose, mais bon ça leurs plait, je m’interroge juste sur le tour de magie qu’il opère tout les jours pour faire tenir son froc.

Il n’a pas de hanches, son falzar est limite en dessous mais ça ne tombe pas, comme si on lui avait implanté des crochets en titane pour le retenir, impressionnant !

Ma fille, elle, c’est la parfaite fashion victime,  plongée dans des magazines aussi débiles qu’existentiels pour elle, on y trouve les derniers potins et la meilleure façon de se laver le cerveau sans savon !

 

 La famille, ahhhhhhhhh la famille, alors déjà ma frangine, avec son troisième ? Quatrième marri ?  Enfin, c’est son problème, pas le mien, tout ce que je remarque, c’est qu’ils ont tous de bonnes situations, à croire qu’elle fait le bottin mondain avant de les choisir

Ses deux enfants, moitié délinquants, moitié drogués,  le plus vieux a 25 ans, est pire que le mien car il ne sais toujours pas ce qu’il va  faire de sa vie, et pense que Woodstock s’est passé en 89 juste après la chute du mur de Berlin. Doux rêveur, enfin quand il a son joins dans le cornet, autrement c’est plutôt un glandeur de première.

L’autre, un gars aussi, a 15 ans, ne connaît pas Kurt Cobain puisque trop jeune, mais, est en deuil perpétuel, refuse la société en bloc et sais limite lire, il a presque tout les droits, surtout celui d’imiter son frère dans le glandage, normal, maman raque pour ses petits besoins.

 

Mes parents, je vais pas décrire mon père, mais si De Gaulles était encore là, ça serais son voisin de palier, ma mère, qui n’a jamais rien fais pour elle, à part penser aux autres.

Mes beau parents,  que dire ?

Ma belle mère, porte monnaie toujours ouvert pour ses petits enfants, ne s’occupe jamais de ce qui se passe chez les voisins, mais les écoute quand même !

Mon beau père, lui est plus discret, il ne demande que la paix, et essaie désespérément de cacher ses outils pour éviter de refaire la déco de la maison.

 

Mes amis, ah là, on a une belle brochette de rigolos, il y a tout les styles, du plus discret, au plus exubérant, tous avec leur humour propre, subtil, trop subtil pour certains, on fini par se forcer les rictus car on a pas tout saisi, mais on ne veux pas froisser. Au plus gore, qui se crois irrésistible aussi et pense que toutes les femmes sont des  « employées de la maison du plaisir », sauf sa mère bien sûr, d’ailleurs c’est pour ça qu’il est toujours célibataire !

 

Bref tout ce petit monde sera là, à boire manger, rigoler, raconter moult conneries,

Finalement ça promet une bonne soirée, on s’en fait tout un monde, mais après tout on n’a pas tous les jours quarante ans !

Et en me retournant sur mon passé, et bien va peut être falloir que je profite de l’avenir, car dans quarante ans, j’aurais sûrement plus de mal à lever les guiboles pour monter sur mon tromblon !!

Ah oui je vous ai pas dit, et bien oui je suis motard et fier de l’être, ça c’est mon vice perso,

Et quel vice ! Cheveux au vent, chevauchant un monstre métallique.

Bon d’accord 125 cm3 ça ne décoiffe pas des masses, surtout avec le casque.

Mais quoi ? Laisser moi rêver bordel, c’est moi qui vais avoir quarante ans ! Pas vous !

 

 

 

     ©   -Jean-luc DESQUINES

Bruno ,40 ans passe son permis !


Bruno ,40 ans passe son permis !

 

 

 

 

Et voilà, le cap est passé, sacrée soirée finalement, je suis rentré me coucher avec une musette.

J’aurais préféré Maryse mais voilà, pas en état de faire quoique se soit !!!

 

En tous cas ce qui m’a le plus touché, c’est qu’à tous, j’ai  la moitié de mon permis gros cube de payé, j’ai été m’inscrire hier, première leçon demain, j’ai hâte, je vais avoir enfin une vraie moto. Au départ de ce beau geste, Maryse, je suis resté perplexe ; elle, qui ne daigne même pas regarder mon 125, appelant ça une moto pour déficient mental, je me demande ce que cela cache !

Soit elle compte venir avec moi et les potes, qui ne m’auront plus comme boulet, pour faire une virée, soit c’est pour avoir la paix pendant ces séries hyper culturelles, sur la triste vie de fils à papa américains. On va prendre la première option, se dire qu’elle sera rassurée sur un gros cube, étant donné qu’elle est déjà montée derrière Jeannot.

 

Nous y voilà ,c’est le jour J,je suis devant l’auto-école, j’ai les genoux qui flageolent , la gorge sèche,  qui pourrais avaler un demi pression plus vite que le serveur pourrais  remplir la chope .

Le moniteur est là, petit, on va dire qu’il fait son mettre soixante les bras levés et avec une paire de talonnettes, légèrement bedonnant, comme dirais la fille d’un collègue, les abdos sont derrière le Nutella. Personne n’est parfait.

 

Présentation des motos, deux élèves ayant quelques heures de conduites, les prennent, direction la piste d’entraînement.

Là-bas, il y a déjà d’autres élèves, à vrai dire en les regardant je me dis que j’ai toutes mes chances, il y en a un en particulier, bardé d’accessoires, type kéké de terrasse.

 

Alors liste non exhaustive, ben oui je ne vois pas son calbut non plus, ensemble cuir très fluorescent, réfléchissant, enfin ce que l’on veux, tout ce que je sais, c’est que même pendant une éclipse de soleil on le verrais, brushing impeccable, faut que je regarde s’il a la même coupe après la leçon, si c’est le cas, il a un casque avec un moule en silicone qui reprends sa coupe de tête d’ampoule et incorporé dans la garniture. Visière du casque façon miroir, très pratique pour se remettre la mèche rebelle en place et s’enlever le bout de salade qu’on a entre les dents, mais question vision de nuit, j’ai un doute, remarque lui, il ne fera que les centre villes, donc déjà de nuit, il y a les réverbères !!

 

Tiens, on en a un autre, pas mal aussi celui-ci, moins racé que le premier, mais il a son genre, un futur stunter en puissance, pas de fioritures niveau équipement, mais une grosse tendance à baver comme un clébart qui a la rage, dès que le moniteur parle de freinage d’urgence, il doit s’imaginer mettre le 500, alourdi par ses protèges carters, sur la roue avant. Ne rêve pas mon pote,

tu va juste réussir à te mettre par terre, quoique ça va  faire un peu d’animation.

 

Ouah, le premier de la classe qui viens d’arriver, alors là tip-top  le gars, la première gamelle, c’est pour lui !! Gaulé comme un tuteur à tomate, rouge écarlate dès qu’on lui parle, le rodage des protections de la bécane est pour lui, on va très vite savoir si c’est de la bonne ferraille !!

 

Bon ça me laisse présager de bon moments en perspectives et de franches rigolades, ben oui, à part ces trois là, les autres sont un peu des monsieur tout le monde comme moi, donc pas grand chose à dire si ce n’est qu’il ne faudrait pas que je me vautre  parce les autres n’ont pas fini de se poiler et de me rhabiller, de toutes façons mon Bruno, ça ne va pas t’arriver, tu as l’habitude,

avec ton 125 de dix chevaux et demi, ouais faut pas oublier le demi, c’est lui qui fais toute la différence quand tu doubles une caisse dans la zone industrielle !!

Pffffffffff, me voilà bien, qu’est ce que j’ai été dire à Maryse que je rêvais d’une vraie moto,

Me voilà reparti dans les heures de conduites et le code, oups je l’avais oublié celui-là !

Faut que je prenne un abonnement chez UPSA  et me faire livrer l’aspirine sur palette.

Enfin, je ne vais pas lâcher, nouvelle expérience et cette  fois ci, ça va décoiffer grave !!!

Bon ok, avec le casque ça va toujours pas le faire, mais vous en avez pas marre de me tuer mon délire à chaque fois, aller sans rancunes et à la prochaine pour de nouvelles aventures !!

 

©  -Jean-luc DESQUINES 

BRUNO , à la recherche de sa belle


BRUNO , à la recherche de sa belle

 

 

Trois mois de cours intensifs, enfin pas trop non plus, eh oh, on n’est pas des bêtes !!

Me revoilà permis en poche et prêt à me trouver une belle moto , le 125 est parti la semaine dernière vers de nouvelles contrées, enfin pas trop loin non plus, mon voisin, qui lorgnait dessus depuis un certain temps ,a fini par se saigner de mille cinq cents euros .

Donc avec l’autorisation de Maryse et  quelques négociations bien menées dans l’intimité,

je me retrouve avec un petit budget, pas énorme soit, mais il est là ,reste à savoir où je vais trouver la perle rare et ce que je vais trouver.

 

Déjà mon choix ne se portera pas sur le 500 type auto-école, trop mou pour moi, bien que

j’ai eu quelques suées pendant les cours, mais bon je voudrais quelque chose qui me convienne un peu mieux et que je n’ai pas à changer dans quelques temps, parce que c’est pas le tout mais les négos ,ça use son homme !!!

 

Bon prenons l’annuaire, histoire de voir la liste des concessionnaires moto du coin.

Après je prendrais les petits hebdos gratos et sûrement un petit tour sur le net pour faire la synthèse des annonces chez les particuliers. De toutes façons,mon pote Jeannot  m’a dit, rien qu’à la tronche du vendeur ,tu verras si c’est une bonne occase ou pas, ben je veux bien ,mais ça a une tronche particulière un vendeur honnête ??

 

Tiens je viens d’en repérer une, pas mal, pas trop de kilomètres, pas trop mal équipée,

Pneus « çacolleaubitume »  sport neufs, pot « pètepastropfort » homologué, porte paquet et top case pour caller la bourgeoise, eh eh, y a plus qu’à aller voir, en plus 750 cm3, ça parait un bon compromis, bon voyons où il crèche, ouais je connais ce bled, mon blousac, mon casque mes gants et go.

 

Merde, je viens d’appeler Jeannot pas libre cet après midi pour voir cette merveille, et les autres c’est pas la peine,  aussi doués en mécanique que moi en tricot, donc on est pas prêt d’avoir des écharpes pour cet hiver, je vais essayer de faire appel  à mon bon sens et mon flaire de chien de chasse enrhumé, autant dire que j’en ai pas beaucoup !

 

Tiens vlà le vendeur qui viens m’accueillir, là je crois que je vais vite déchanté, rien qu’à voir sa dégaine, on dirais le petit ami de ma fille, même falsar, et même problème avec ses hanches, aller on va voir sa machine, il se peut que je change d’avis.

 

Mouais, bien moins alléchante que sur l’annonce, la brèle !!!

Je crois revoir  le 103 sp de mon adolescence, légèrement bodybuildé par un kit « grospiston » et bas moteur « boideleau » !

Le pot homologué mais on se demande par qui ?il y a bien une plaque avec des chiffres, mais plus de chicane. Ça valait pas le déplacement, il y a tromperie sur la marchandise, enfin on va le laisser mettre en route son batteur à purée, parce que je voudrais pas vexer monsieur, il doit bien faire son quintal et une tête de plus que moi, je lui dirais que ça m’intéresse pas, mais par  téléphone, en partant on va faire le mec hésitant qui doit  réfléchir,

 

Me revoilà sur le net en quête de bonnes affaires, mon portable sonne, tiens Jeannot, ahhhhhhhhhhh il m’aurait trouvé ce que je veux  et dans mes tarifs, faut que je le rejoigne dans une heure, un de ses collègues vends sa brèle, sa femme ne veut plus en entendre parler, et apparemment lui n’a plus envie de rouler, Jeannot s’occupait du petit entretien donc déjà, ça inspire plus confiance.

 

Apparemment c’est bon petit roadster de 750 cm3, pneus « mêmepaspeur » gomme tendre et neufs, durites de freins type aviation marque  « freinagedetrappeur », pot vraiment homologué

« jtenfumedugenoux », un petit saute vent , et comme l’autre ,porte paquet et top case pour caller la blonde. Bref que du bon, reste à voir  la mobylette et le prix qu’il en veut.

Ce soir pas moyen d’y aller, ils sont pas là et demain, ben déjà comme on est samedi, c’est courses pour la semaine, donc je vais me refaire le slalom du plateau, entre les rayons et les cartes vermeilles, avec le caddie, pendant que Maryse va faire l’intendance avec sa liste de commissions faite à l’arrache et illisible pour tout mâle qui se respecte.

 

Alors ça m’amène à penser  que cette merveille et mes futures virées entre potes vont devoir attendre un peu.

Peut être un soir en début de semaine, ce qui me fait dire, que cela est bien  dommage pour vous, eh oui, chers amis, va falloir revenir pour le prochain chapitre, à moins que mon histoire s’arrête là ??Ben quoi ! Que d’émotions en si peu de temps,  aller à très bientôt je pense !

 

© -jean-luc DESQUINES

BRUNO au Supermarché


BRUNO au Supermarché

 

 

Ça y est rencard est pris avec Jeannot, après une semaine d’ âpres discussions avec Maryse.

J’ai sa bénédiction pour aller voir ce beau petit roadster et l’acheter si ça me plait, mais après la corvée du samedi matin, c’est à dire les commissions !!!!

Donc nous voilà, dans ce fichu magasin, Maryse avec sa liste de courses et moi avec la voiture de rêve de tout les amateurs d’expéditions, le caddie,  en plus on a toujours le bol de se taper celui qui roule façon crabe, faut y penser quand tu tournes sinon  gare aux  guibolles qui traînent.

Ce qui m’épate dans ces grandes surfaces, c’est le nombre de  mecs au rayon magazines, lisant attentivement le dernier comparatif auto avec  « lui » par-dessus ouvert à la double page, arrêtez les mecs !!! On l’a tous fais et ses dames ne sont pas dupes.

 

Bref toute cette petite population passe des journée entières dans ces grandes surfaces trouvant ça vachement plus enrichissant culturellement qu’une visite dans le musée du coin ou s’aérer dans un parc , vivement que j’ai ma moto et à moi les grandes virées entre potes, bon ok , après négociations !!

Quoique là,  ça va être moins difficile, dès que les températures passeront les 15° elle devrait être avec moi, les gosses sont assez grands pour se garder maintenant !

Bon ça avance un peu, c’est à croire que tout le monde arrive en même temps et part en même temps ,tu va dans n’importe quel rayon tu vois toujours les mêmes têtes , c’est pourtant pas visite guidée aujourd’hui !!!

Ça y est, ça y est ,je vois la fin du calvaire, la dernière ligne droite arrive , bientôt le passage en caisse et le douloureux moment ,non pas de payer, ça on y coupe pas, mais plutôt d’arriver à rempiler tout ce que tu viens de déballer, et qui arrive forcément à l’envers, et qui malgré un soin méticuleux à tout ranger, ne rentre jamais comme tu le souhaite dans cette saleté de caddie, ce qui fait que tu sors du magasin avec le caddie roulant en crabe, évitant chaque bosse pouvant donner des envies de fuites au moindre article et en particulier tout ce qui est soin intime pour madame, car en général ,ce n’est jamais elle qui ramasse ,mais toi ,car madame a toujours oublier le truc indispensable qui n’apparaissait pas sur la liste, pendant que toi tu batailles avec ta charrette à roues multidirectionnelles sans assistance !

 

Nous y voilà, eh !! C’est qui cette taupe là ?? Et hop derrière la carte vermeille aux cheveux rose guimauve. Non mais !! J’ai pas endurer trois plombes, fait vingt cinq milles travers avec ce caddie pour me faire cramer la priorité à la caisse !!!! Non mais oh !!!

 

Eh merde, je regarde ma montre je vais jamais y arriver aujourd’hui, nous voilà entrain de faire la queue et tu peux y aller, à chaque fois que t’es pressé, tu tombes toujours sur la caissière qui est nouvelle, deux de tension, qui n’arrive pas à s’y retrouver parmi les trois touches de sa caisse,  « plus moins égale », la quatrième bien à l’écart pour ne pas se tromper, qui est « total ».

Et comble du bonheur, quand arrive ton tour, il n’y a qu’un article parmi de milliers qui n’a pas de prix, qui pose litige et devine, c’est ta femme qui le prends, bordel, on est pas rendu !!!

 

Aller zou, direction la voiture, je me hâte de ranger tout ça dans le coffre, forcément elle a vu un truc qui lui plaisait, donc la voilà parti ce coup ci dans la galerie marchande, ça y est tout est rangé, la voilà, et retour maison  pour déballer, ranger !!!

Enfin faut déjà que j’arrive à sortir de ce foutu parking, je me demande comment certain ont eu leur permis !!! Bon ! La blonde va y arriver à reculer son 4 x 4 ?? Faut pas s’acheter des voitures aussi grosses quand on a que deux neurones et qu’ils sont déjà occupés à réfléchir sur la couleur du rouge à lèvre et celle du string !!!

Maison en vue !!! Je me dépêche de garer la voiture, j’embauche les deux flemmards qui nous servent de gosses et qui étaient vautrés dans le canapé, et  tout le monde  se mets au rangement, un quart d’heure plus tard tout est bâclé, je rappel Jeannot, rencard est pris,

Il viens me chercher vers 14h et on va chez sont pote. Enfin ! Je vais la voir !

Ah vous pensiez que c’était maintenant, ben non désolé, contre temps, faudra revenir par ici.

Et ce coup là on ira voir ma future mob !!

 

 

©    Jean-luc DESQUINES

BRUNO va voir sa belle


BRUNO va voir  sa belle

 

 

 

 

 

Nous y voilà enfin, Jeannot viens de me confirmer pour cet après midi, je vais enfin voir mon « peut être » futur étron, il n’y a  plus qu’à patienter jusque vers 14h.

Je prépare mon équipement, casque, blouson, gants, tout est ok, paré pour l’essai.

Pffffffffff je regarde la pendule, j’ai l’impression que les aiguilles tournent à l’envers,

voilà  mon Jeannot qui arrive avec son poil à fuel de 320 000 kms, pas de clim, pas de vitres électriques, direction assistée par les bras du chauffeur  tu crois que le moteur est à coté de toi tellement ça vibre et ça fais du bruit, mais non, il est en place, tourne comme une horloge, pas une goute d’huile n’ose en sortir de peur de voir la pâte à joints magique de Sir Jeannot.

Bref de la bonne vieille caisse des années 80.

 

Jeannot me fais le topo de tout ce que lui a fait sur la moto, et  plus on roule en parlant plus je me dis que ça devrais le faire, reste juste qu’il va falloir négocier un poil sur le prix, il m’en manque un peu, mais j’ai confiance, attention ,quand je parle de négocier, c’est pas les mêmes négos qu’avec Maryse ! houlà !!! Je vous voyais déjà partir en live avec vos esprits tordus par la télé réalité !!! 

 

Monsieur nous guette sur le perron de sa maison, Robert de son petit nom, chaude poignée de main, déjà quand je vois son gabarit, au niveau de la moto ça devrais aller, il n’est pas plus grand que moi  et un peu plus sec, donc si lui arrive à l’emmener pourquoi pas moi ? Bon alors ! Elle est où cette belle ??? Je tiens plus on dirait un ados qui viens d’avoir sa première érection, sans le final, ça ferait désordre dans mon jean propre !!!

 

Merde, il nous paie un café avant d’aller vers le garage, bon tant pis, allons voir les factures, discutailler, et boire un jus avant de regarder la machine sous tout les angles,

Tout le monde s’assoie, sa gentille femme, Jacqueline nous sert.

Je regarde les factures de long en large, pendant que Jeannot taille la bavette avec Robert,

et  à part me dire que je serais bien mieux dans le garage, je survole tout ça en espérant qu’ils vont se dépêcher de finir leur cawa, avant que j’aille chercher une perfusion pour leur faire passer leur dose de caféine en intraveineuse, je te jure, les quinquagénaire, y a plus moyens d’en tirer quelque chose !!

 

Ouf, enfin, on se lève, direction le garage, voilà mon érection d’ados prépubert qui reviens !!

Ahhhhhhhhh quelle est magnifique !! Jeannot ne m’avait pas menti ,dans un état proche du neuf, tout y est ,le pot ,reste plus qu’à l’écouter chanter, les pneus neufs, durites type aviation devant , franchement superbe tout ça, pas une rayure, les chrome brille, je vois mon sourire de demeuré dedans, il la mets en route et là, magie ! Même à froid ça tourne rond, j’entends le moteur chanter et je me  vois déjà à son guidon !

Bon mon Bruno arrête de sourire comme un idiot si tu veux négocier et tiquer sur quelque chose, sinon tu ne va pas être crédible. Il me manquerait plus que je tache mon jean et là c’est mort !!!

 

Pendant que j’inspecte la brèle de long en large, je les vois tout les deux discuter dans mon dos, et  j’ai beau chercher je ne trouve rien à redire, aie, va falloir que je fasse du charme à Jacqueline ??? Non parce que Robert ça pourrait être mal interprété !!!

Robert viens vers moi, me demande combien je pourrais lui en proposer, chance inespérée,

je lui propose la somme que j’ai pu obtenir après d’âpres négociations avec Maryse dans l’intimité, ça fais un peu moins que son prix de départ, je le vois partir dans la cuisine, je regarde Jeannot, il me fais un clin d’œil, je vois mon Robert revenir et me dire avec un sourire jusqu’aux oreilles, « affaire conclue ! Bruno ».

Je suis prêt à hurler de joie, mais non, reste zen, on va sortir le carnet de chèque, les papiers de ventes, je pourrais exulter au retour, quand je serais enfin à son guidon !!!

 

Ah oui, vous vous demandez pourquoi je n’ai pas demandé pour l’essayer, je lui fais confiance, il n’y a vraiment aucun problème je la sens bien cette moto, et puis mon attribut masculin étant  dans tout ses états, ça  m’aurais surtout gêné pour être bien à l’aise calé contre le réservoir, arf ça c’est ballot, vous allez devoir attendre mes prochaines péripéties pour la ramener chez moi et peut être une future balade !! 

Allez ne soyez pas amère, juste un peu de patience, à très vite !

 

© Jean-luc DESQUINES

L’ARRIVEE DE LA BELLE


L’ARRIVEE DE LA BELLE

 

3h du mat’, je ne trouve plus le sommeil, je suis là comme un imbécile à regarder ma nouvelle maitresse. Je parle de ma moto bien sûr, ne croyez pas que je trompe Maryse, houlà  j’ai déjà bien assez d’une femme, je ne vais pas aller chercher les embrouilles avec deux !!!!

Ahhhhhhhhhhh !!!! Oui qu’elle est belle, ramenée hier de chez Robert et  Jacqueline, la banane jusqu’aux oreilles, quoiqu’ au début je ne  cranais pas. Jeannot  me voyant me décomposer un peu s’est proposé de la conduire jusque chez moi. « Que nénies lui dis je », en plus je n’ai pas le permis pour les poêles à fuel préhistoriques !!!

Je me revoyais au permis, guiboles flageolantes, bizarrement mon érection prépubaire était  terminée, je dirais même que l’escargot avait filé dans sa coquille !!! Et puis je saisi l’embrayage, je passe la première, j’entends le clong de la boite, je relâche tout doucement, je sens la bête qui veux s’en aller rouler, hop ça y est mon Bruno, t’es parti, ça roule, yessssssssssssssssss !!!! Bordel ! Que c’est jubilatoire ! Un coup d’œil dans les rétros, Jeannot me suis, au fur et à mesure  je me sens un peu plus à l’aise. Tiens ??  Même  l’escargot refait surface !!

Aie, première difficulté à l’horizon, un rond point, même pas peur me dis-je, mouais, fastoche à dire, faut que je j’en fasse les ¾ pour rattraper ma direction, alors comment je le prends, pas à l’envers déjà sinon ça va pas le faire, complet à gauche mode « kéké  pilote GP », ou tout à droite style  « double lopette à rétros freins » !!

Et le grand gagnant est ????? Mode « double lopette à rétros freins » !!! Si je me la joue déjà  « pilote de GP », et que je me vautre j’aurais pas l’air d’un blaireau devant Jeannot et surtout devant Maryse et les mômes. Ça fais déjà une semaine que je les saoul avec ma brêle donc faut que je me pointe avec autre chose qu’un 103 sp façon puzzle !!! Du calme mon Bruno, ça va aller, gaz tout doux, un peu d’angle mais pas trop, le petit coup de clignotant qui va bien ,je tourne un coup la tête et ça y est  me voilà hors de dangers , de nouveau en ligne droite, c’est pas que j’ai peur des virages ou d’angler ,mais on va attendre les sorties officielles d’apprentissage avec Jeannot et les potes.

Me voilà sur une 4 voies, je suis un peu plus tranquille, j’ouvre un peu, éhhhhhhhhhhh, c’est qu’elle a de la ressource la bougresse, rien à voir avec les 500 asthmatiques de l’auto-école !!!  Et là je peux vous dire que l’escargot s’est vite transformé en magnifique chenille bodybuildée  aux protéines !!! Quoi !!  C’est les papillons qui se transforment ????  Et alors ?? Moi j’ai un escargot transgénique !!!

Me sentant plus à l’aise, je pousse un peu plus les rapports, je commence à pencher un poil plus dans les courbes de cette 4 voies, sans trop forcer non plus, Jeannot m’a prévenu d’y aller mollo au début. Comme il m’a dit, une fois que tu as les oreilles qui frottent, c’est que c’est trop tard !!!Puis voilà la maison, arf, déjà me dis-je, ben ouais, mais faut bien rentrer. Attention, là je vais avoir le verdict et les critiques très acerbes de mes ados, et de leur cerveau rongés par les conneries télévisuelles de ces dernières années !!! Déjà ma fille la trouve pas mal, accueil plutôt enthousiaste, en même temps elle se voit devant le lycée à attendre que je vienne la chercher histoire de narguer ses copines ! Mon fils, la trouve pas trop mode, pas dans le coup, forcément ce n’est pas une sportive, carénée de partout, cales pieds au niveau du strapontin, tout juste assez grand pour y loger un quart de paire de fesses. Si j’avais ce genre d’engin, je peux déjà oublier les sorties en duos (quoique c’est une idée presque séduisante certains jours !!).Et voilà Maryse qui viens à son tour la voir, à voir son regard elle ne reste pas indifférente, je la sentirais presque amoureuse, (tant mieux, mon escargot transgénique est encore dans tout ses états !!)

Elle me glisse gentiment à l’oreille qu’il faudra qu’on aille rouler ensemble, ouf ! Me voilà rassuré sur ses bonnes intentions quand elle m’a offert le permis !!!

Bon les amis, c’est pas que je m’ennuie, mais va falloir que je retourne me coucher, si Maryse me trouve là, je crois que mon escargot va se retrouver au  chômage technique et moi sur le canapé du salon, qu’elle aura délicatement déménagé dans le garage !!! Aller encore un poil de patience, bientôt les sorties entre potes dès que le beau temps arrive. Comment ?est ce que mon escargot à travaillé hier soir ??Mystère !!! A la revoyure chères lecteurs !!!

 

©  jean-luc  DESQUINES

samedi 16 novembre 2013

Une éclaircie dans la Nuit


Une éclaircie dans la Nuit

 

 

Un visage illumine une nuit,

Un visage tout droit sorti du paradis,

Un visage sorti de l’oubli,

Un visage me sourit,

 

De l’autre coté du miroir,

De l’autre coté de nulle part,

Je pose une main tendue,

Je donne  une amitié sans retenue

 

Sentiment de déjà vu,

Sentiment de déjà vécu,

Comme si je revivais ma vie,

Comme si de nouveau je suis,

 

Pourtant dans l’au-delà  je me vois,

Dans l’au-delà, elle aussi ira,

Douce amie un jour tu me rejoindras,

Douce amie, toi aussi tu me reverras.

 

Aime la vie comme on s’est aimé,

Aime la vie comme le jour dernier,

Aime la vie comme pour me retrouver.

Aime la vie comme si j’étais à tes cotés.

 

                                                                                                                                     ©Jean-luc Desquines

Une dernière lettre


Une dernière lettre

 

 

Il fait si froid dans ce trou,

Quand reverrais-je ma vallée.

Je suis sans force et à bout de tout,

Vous, là bas, ma vie, mes pensées.

 

Pourquoi les hommes sont tous fous,

Et tout résoudre par la force, tuer !

J’étais bien vers vous,

Et pourtant chez moi ils sont venus m’arracher,

 

Enrôlé  sans rien ne demander à personne.

Je suis maintenant  au milieu de nulle part.

Le monde s’écroule autour de moi,

J’aimerais que tout finisse quelque part.

 

Je n’entends plus de bruits,

Il semble que le silence m’apaise.

Ne  m’oubliez pas dans cette  vie,

Je crois qu’ailleurs je serais.

 

Un ange passe,

Accompagner de fées,

Je crois qu’ils m’ont trouvé.

Ils m’emmènent vers un monde meilleur.

Je vous garderais une place,

Comme celle dans mon cœur

 

© jean-luc  DESQUINES

 

Un voyage


Un voyage

Partir  au-delà des songes.

Oublier ce qui nous ronge.

Aller l’un vers l’autre,

D’un parfum s’enivrer du nôtre

 

Où que tu sois,

Ne m’oublie pas,

Où j’irais,

A toi je penserais,

 

L’aube d’un amour,

S’émerveille pour toujours.

L’aube d’un amour,

Est comme un conte trop court.

 

Vivons ce conte de fée,

Allons vers cette contrée,

Celle qui nous ressemble,

Celle qui nous rassemble.

 

Alors Viens vers moi,

Je t’attends ici et là,

De l’autre côté des toits.

Cela sera notre monde roi.

 

 

© Jean-luc desquines

Un amour désenchanté


Un amour désenchanté

 

Vivre un amour libre et enchainé,

Vivre un amour comme incompris,

Vivre l’amour si fort dans l’interdit,

Vivre cet amour à jamais secret,

 

Se coucher là pour ne pas voir,

Se coucher là pour ne pas savoir,

Se coucher là et attendre,

Se coucher là et ne plus comprendre,

 

Ne pas comprendre ce qui arrive,

Ne pas comprendre d’avoir mal,

Ne plus respirer pour étouffer,

Ne plus respirer  et ne plus espérer,

 

Pourquoi t’ont-ils éloignée,

Pourquoi t’ont-ils  enfermée.

Un jour on brisera nos chaines,

Un jour  on vaincra notre peine.

 

Partir loin de ce monde de faux semblants dorés,

Partir loin de ce monde, comme écœurés,

Pour ne vivre qu’un amour passionné,

Pour ne vivre qu’avec le regret des oubliés.

 

                                                                                                                                   ©Jean-luc Desquines

Soirée d’espoir


Soirée d’espoir

 

Soirée d’hiver.

Jeune fille perdue sur terre,

au milieu de nulle part, petite souillon,

isolée là, sans horizons.

 

Pourtant en cette belle soirée,

tout le monde fête l’enfant bientôt né.

Rien pour elle, les pieds dans cette neige juste arrivée,

rien que son corps et son âme entrain de geler.

 

Mais la nuit des miracles tout est possible,

même ce qui semble imprévisible.

Au milieu de nulle part, une main tendue.

L’emmenant avec elle, un sourire ému.

 

Ce soir tout devient miracle et espoir.

Ce soir nous fêteront l’enfant roi,

C’est la magie de Noël et des moments partagés,

avec ses amis, parents, inconnus ou juste notre bien aimé

 

 

 

© Jean-Luc DESQUINES

 

RÊVES BRISES


RÊVES  BRISES

 

On essaie de choisir sa destinée.

De vivre ce que l’on aurait souhaité.

Mais toi petite déesse, t’en voilà privée,

Avant même ta première décennie passée ;

Tu deviens promise, presque mariée.

 

Petite fille, fini les rêves trop beaux !

Tu t’imaginais princesse dans un château,

Que nénies, tu vivras dans un ghetto.

Mariée à peine sortie de l’enfance,

Privée de droits ! Punie pour insolence !

 

La révolte gronde en toi comme une évidence.

De colères en coups, tu rends ton tablier.

Prends tes jambes à ton cou, tire ta révérence.

Comme un oiseau on a voulu t’enfermer,

Mais par le feu à jamais tu t’es libérée !

 

 

©  Jean-Luc Desquines

Pensées du dernier jour


Pensées du dernier jour

 

 

Que fais-t-on dans cette guerre,

Je n’ai croisé que désolation et misère,

Je n’ai vu que des visages vides,

Je n’ai vu que des âmes livides,

 

Dans mon cœur tu es toujours là,

Que vont-ils faire de nous, de moi,

Où ira-t-on  avec ses trains,

Où sera-t-on  demain matin,

 

Je me perds dans mes pensées,

Je me perds dans cette immensité,

Perdant la raison sans ne rien contrôler,

Perdant  toutes mes échelles de réalité,

 

Je sens la fin  de cette souffrance,

Je crois que voilà la chaleur de la délivrance,

Je sais maintenant où l’on sera demain,

                                                         Et à nouveau on ne sera  plus qu’un.

 

 

 

                                ©  Jean-luc Desquines